Fille de la région de l'Extrême-Nord Cameroun, Djaïli Amadou Amal voit le jour en 1975 à Maroua dans le département de Diamaré. De père camerounais et de mère égyptienne elle bénéficie depuis son enfance d'un melting pot culturel qui aura une grande influence dans ses choix de carrière.

Ce qui la motive à écrire

Djaïli à l'âge de 17 ans, sera forcée à se marier. Elle connaitra donc plus tôt que prévu les épreuves auxquelles font face les Femmes du Sahel. Ce sont ces réalités atroces qui la pousseront à se lancer dans l'écriture; écriture qui sera un moyen d'expression et de conscientisation de ce que subissent ces Femmes en milieu septentrional. Appelée "voix des sans-voix", elle essaie dans tout ce qu'elle fait de parler des discriminations faites aux femmes, elle en a fait son "cheval de bataille" déclare-t-elle.

Une collection livresque de choix, des distinctions nationales et internationales

En  2010, à travers Walaande, l'art de partager un mari, Djaïli deviendra la première écrivaine de sa région d'origine. Il s'agit d'une autobiographie mettant en exergue l'histoire de quatre femmes, toutes mariées à un homme, attendant leurs tours auprès de leur époux. Elle y dénonce les contraintes qu'impose la société traditionnelle et réligieuse.  

Mistiriijo, la mangeuse d'âmes, paru en 2013, sera le deuxième roman qui recevra un accueil plus que notoire, et propulsera davantage l'auteure au devant de la scène sur l'échelle internationale. Plusieurs quotidiens, mensuels, bimensuels camerounais recompenseront ce talent incontesté et feront d'elle une figure à absolument mémoriser dans le cercle de la nouvelle littérature camerounaise.

Aussi, en Août 2016, suite à un décret du Ministre des Arts et de la Culture, elle intègrera le comité d'organisation du Festival National des Arts et de la Culture.  L'année qui suivra, elle sera  élue au conseil d'administration de la Société civile des droits d'auteurs de la littérature et des arts dramatiques (SOCILADRA).

En  2018, elle deviendra la première écivaine africaine à remporter  la sélection de l'Alliance Internationale des Editeurs Indépendants; suite à la publication de l'ouvrage Munyal, les larmes de la patience paru en Septembre 2017.

Les succès s'enchainant comme une trainée de poudre, elle fera l'objet de reconnaissances administratives de son pays d'origine et d'admiration par plusieurs médias internationaux qui ne purent rester muets devant une pareille réussite . En Mai 2019 par exemple, en devenant lauréate du premier prix Orange en Afrique, elle sera à la une de parutions françaises comme Paris Match, Radio France Internationale, France 24...qui ne feront que confirmer et accroître la renommée de l'écrivaine.

Munyal, les larmes de la patience sera consacré livre de l'année par le quotidien Cameroun Tribune en 2019. Il sera inscrit dans les programmes scolaires des classes de Terminales sections francophones dès l'année scolaire 2021/2022.Récemment, elle a été la première écrivaine africaine à atteindre l'étape  finale du Goncourt. C'est avec son oeuvre Les Impatientes qu'elle gagnera le Prix Goncourt des lycéens le 02 Décembre 2020 qui l'ouvrira les portes aux franchises du prix dans des contrées du globe jusqu'ici probablement inespérées.(Choix Goncourt de l'Orient, du Royaume-Uni, de la Serbie, de la Grèce...)

Best seller, femme ayant marqué l'année 2020, Djaïli Amadou Amal a su tirer profit d'un vécu qu'aucune  femme n'aurait souhaité subir et en est sortie victorieuse, forgée.


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